Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d’origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l’Ohio. Il a quitté l’école de Newark, dans le New Jersey, où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d’une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s’éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d’embûches, de difficultés et de surprises. Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d’apprentissage : c’est une histoire d’audace et de folie, d’erreurs et de tâtonnements, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Philip Roth poursuit avec l’énergie habituelle son analyse de l’histoire de l’Amérique – celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles – et de son impact sur la vie d’un homme jeune, isolé, vulnérable.
Editions Folio, 2012
239 pages
6,95€
"Deux mois et demi environ après que les divisions bien entraînées de la Corée du Nord, armées par les Soviétiques et les communistes chinois, eurent traversé le 38e parallèle et pénétré en Corée du Sud le 25 juin 1950, et qu’eut débuté le calvaire de la guerre de Corée, je devins étudiant à Robert Treat, un petit collège universitaire du centre de Newark, qui portait le nom du fondateur de la ville au XVIIe siècle."
Tout d’abord, un grand merci à la Team Livraddict et aux éditions Folio pour m’avoir permis de découvrir ce roman.
A peine sortie de ma lecture, j’avoue que j’ai beaucoup de mal à savoir si j’ai aimé ou pas.
Ce que j’ai apprécié :
- Le livre se lit d’une traite grâce à l’absence de chapitrage qui aurait pu être superflu
- L’histoire de cet étudiant, Marcus Messner est intéressante, même si j’ai eu envie de lui coller des baffes à certains moments où il s’apitoie un peu trop sur son sort.
- Le changement de narrateur dans l’épilogue qui change totalement le ton employé et le style. Cela permet d’accentuer ce changement et évite l’irréalité de deux narrateurs s’exprimant exactement de la même façon.
- Le roman est l’occasion pour Philip Roth de nous parler de la société et de l’histoire américaines à cette époque (dans les années 50), ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur les moeurs.
Ce qui m’a moins plu :
- Les phrases sont trop longues. Certes, la plupart sont bien tournées et ne posent pas de problème ce compréhension, cependant, j’ai dû en relire un certain nombre d’autres plusieurs fois avant de pouvoir saisir leur sens.
- Si l’histoire, dans sa globalité, m’a plu, certains passages plus ou moins longs m’ont semblé être de trop. Quand Marcus fait la lecture de ses livres de cours à sa mère par exemple, je n’ai pas trouvé utile de savoir le passage qu’il lit et de lire aussi, ça n’avance à rien dans l’histoire selon moi.
- Enfin, le caractère du personnage m’a un peu énervée, comme je l’ai dit plus tôt. Certes il lui arrive des ennuis, mais sa philosophie du "c’est pas moi c’est les autres" finit par être agacante, parce qu’il n’est pas non plus irréprochable.
Au final, je reste mitigée, plutôt dans le positif, mais des élèments négatifs viennent un peu noircir le tableau.
J’aurais pu vous en dire plus, mais j’aurais peur de vous en dire trop.
Bonne lecture!